HERNIE DISCALE : DÉFINITION, SYMPTÔMES, TRAITEMENT

La hernie discale est une cause fréquente de douleur lombaire ou cervicale. Elle se traduit par une douleur locale avec des irradiations dans le membre inférieur pour la sciatiquelombosciatique, et dans le membre supérieur pour les névralgies cervico-brachiales. Cet article est un résumé depuis l’accueil du patient jusqu’à sa prise en charge en kinésithérapie lors d’une lombosciatique lombaire.

Interrogatoire

L’objectif est de déterminer si la lombosciatique ou la sciatique est commune ou symptomatique d’une autre pathologie.
  • Intensité de la douleur: classiquement notée entre 0 et 10, elle est maximale d’emblée puis tend à diminuer.
  • Siège de la douleur : elle peut être lombaire basse, avec des irradiations, d’un seul côté ou les deux.
  • Trajet douloureux :
    • sciatique L5: fesse, face externe de la cuisse, du genou et de la jambe, jusqu’au dessus du pied et du gros orteil
    • sciatique S1: fesse, arrière de la cuisse, du genou, de la jambe, tendon d’Achille, jusqu’au 5eme orteil
    • Le trajet peut être incomplet, on parlera alors de lombosciatique tronquée
  • Evolution de la douleur : dans un lumbago elle est d’emblée maximale puis tend à diminuer. Dans les cas symptomatique elle est progressive et s’étend sur plusieurs jours.
  • Rythme de la douleur : elle peut être augmentée à l’effort et calmée au repos, elle peut réveiller la nuit si elle est inflammatoire
  • Mode d’installation : brutale avec un mécanisme déclenchant ou sans cause apparente.
  • Type de douleur : en barre, en coup de poignard,…
  • Facteurs calmants et facteurs aggravants : le repos, l’effort, les médicaments, des positions antalgiques, et souvent la douleur est augmentée au cours des mouvements avec impulsion comme l’éternuement, la toux, la défécation.
  • Signes associés : association de plusieurs trajets nerveux, fièvre, perte motrice, dysesthésies, troubles sphinctériens (mictions impérieuses)…
  • Antécédents : des épisodes récurrents, réguliers évoquent une origine commune.

Examen clinique

  • Attitude antalgique spontanée: en antéflexion, latéroflexion, attitude antalgique croisée. On étudiera la réductibilité active et passive de cette attitude antalgique.
  • Examen de la mobilité dans les 3 plans de l’espace par segment et par étage.
  • Examen neurologique des membres avec le testing des réflexe, marche sur la pointe des pieds (S1), marche sur les talons (L5). S’il existe une paralysie, alors c’est une urgence chirurgicale pour libérer le nerf.
  • Examen des muscles contracturés de la région lombosacrée.
  • Extensibilité des muscles polyarticulaires de la cuisse et de la hanche (ischios jambiers, droits fémoraux, psoas iliaque, carré des lombes…)
  • Signe de Lassègue (nerf sciatique)
  • Signe de Léri (nerf crural)

Examens complémentaires

Aucun examen n’est requis si la douleur est d’origine discale indiscutable chez un adulte jeune.

Les radiographies précoces ne sont justifiées que chez un sujet de plus de 65 ans, un adolescent, et dans les cas d’infection, de tumeur, de fièvre, ou de persistance des douleurs.

Le scanner permet d’explorer la concordance avec la clinique et permet de préciser le type de hernie et sa localisation précise.

Traitements de l’hernie discale

  • Repos relatif en gardant une mobilité afin d’éviter le déconditionnement musculaire
  • Antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens
  • éventuellement infiltrations de corticoïdes
  • kinésithérapie