TRAITEMENT DE LA CERVICALGIE (DOULEURS CERVICALES)

La cervicalgie est la manifestation clinique d’une douleur de la région cervicale c’est à dire de la base du crâne aux épaules. On distingue la cervicalgie spécifique et non spécifique. La spécifique est reliée à une pathologie sous jacente comme une méningite et dont la cervicalgie peut être un signe clinique parmi les autres. La cervicalgie non spécifique est une douleur cervicale causée par des problèmes mécaniques locaux.

Environ ⅔ des français(es) sont concernés par un épisode douloureux au niveau cervical entraînant une raideur et des difficultés à bouger la tête pour orienter les yeux ou les oreilles.

On retrouve un contexte particulier spécifique à la cervicalgie qui est le whiplash où l’accident de voiture avec un choc par l’arrière occasionnant une forte accélération/décélération du rachis cervical avec un mouvement de fléau.

La prise en charge par le kinésithérapeute de la cervicalgie est très fréquent et a fait l’objet de consensus professionnel avec recommandations de la Haute Autorité de Santé.

On peut décrire 3 stades de la prise en charge:

  • Phase 1 : lutte contre les douleurs et les phénomènes inflammatoires et restauration de la mobilité rachidienne. Cette phase suppose les moyens thérapeutiques suivants: massages de l’ensemble du cou et des épaules, étirements et levées de tension musculaires, mobilisation globales du rachis cervical, mobilisations analytiques et spécifiques du rachis cervical, puis active aidées et actives.
  • Phase 2 : restauration des capacités proprioceptives du rachis cervical. Le patient doit redécouvrir les relations entre la tête, le cou et les épaules. Le patient doit apprendre la mécanique du rachis cervical et doit se doter de bonnes capacités proprioceptives afin d’être efficace dans les exercices d’auto-rééducation et auto-kinésithérapie qui lui sera enseigné dans la phase suivante.
  • Phase 3 : apprentissage d’exercices de renforcement, d’auto-mobilisation, d’éveil sensoriel, d’entretien de la motricité et de la mobilité. ces exercices seront proposés en fonction des progrès effectués lors des phases précédentes et adaptés en fonction de l’âge, du sexe et du mode de vie du patient.

La prise en charge de la cervicalgie est donc majoritairement à dominante active et il y a peu de place pour les techniques passives ou de physiothérapie.

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